LE FEU SOLAIRE

 

 

 

Mandala Color 2012-44

 TRAITE SUR LE FEU COSMIQUE
 
par ALICE A. BAILEYDédié avec gratitudeà Helena Petrovna Blavatskyce grand disciple qui alluma sa torche
en Orient et apportala lumière à l'Europe et àl'Amérique en 1875.Mis sur support informatique
sous la responsabilité de l'Association LucisTrus
 
 
Radiant Heart
 
 

 

 

 

  
LIVRE
 
"A ce Dieu qui est au sein du Feu et au sein de l'Onde ;A ce Dieu qui a pénétré le Monde entier
;A ce Dieu qui est au cœur des plantes estivales et des rois dela forêt
;A ce Dieu vouons notre adoration, notre adoration."Sh'vet Upanishad, II, 17

 

 

 

 
INTRODUCTION
L'histoire de nombreuses années de travail télépathique entre le Tibétain etAlice A. Bailey est révélée dans son
 Autobiographie Inachevée
, publiée en1951. Y sont décrites les circonstances de son premier contact avec lui, sur leplan physique, qui eut lieu en Californie en Novembre 1919. Un travail detrente ans fut prévu. Lorsqu'il fut accompli, dans les trente jours qui suivirent,Madame Bailey fut libérée des limitations du véhicule physique.L'
 Autobiographie
contient aussi certaines déclarations faites par leTibétain, concernant son travail, et certains renseignements indiquant pourquoice travail fut entrepris. Les premières phases de ce travail exigèrent beaucoupd'attention quant aux conditions du plan physique, afin de faciliter aumaximum, l'heureux fonctionnement du processus télépathique.Mais, pendant les dernières années la technique était si parfaite et lemécanisme éthérique de A.A.B. si adroitement harmonisé et adapté, quel'ensemble du processus s'effectuait pratiquement sans effort, démontrant ainsi,de façon unique, la réalité et l'utilité pratique des échanges télépathiques.Les vérités spirituelles étudiées comportaient souvent l'expression, par lemental inférieur concret (et avec les insuffisances insurmontables de la langueanglaise) d'idées abstraites et de conceptions tout à fait inconnues jusque-là surles réalités spirituelles. Cette inévitable limitation de la vérité a souvent étérappelée aux lecteurs des livres écrits dans ces conditions, mais elle est tropsouvent oubliée. Garder cela constamment à l'esprit constituera, dans lesannées à venir, l'un des principaux moyens d'éviter la cristallisation del'enseignement, et la formation d'un nouveau culte dogmatique et sectaire.Le présent ouvrage,
Traité sur le Feu Cosmique
, publié pour la premièrefois en 1925, est le troisième livre écrit en collaboration, et il porte en lui-même la preuve évidente qu'il restera, parmi les enseignements dispenséspendant trente ans, la pièce majeure et de la plus haute portée, quel que soit lecaractère profond et l'utilité des volumes publiés dans la série intitulée
Traité sur les Sept Rayons
et des
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autres livres.Au cours de ce long travail, le mental du Tibétain et celui de A.A.B.s'harmonisèrent si étroitement, qu'ils formaient, en fait – en ce qui concerne laproduction de l'enseignement – un mécanisme unique et coordonné deprojection. Jusqu'à la fin, A.A.B. parlait souvent de sa stupéfaction en face desaperçus qu'elle obtenait, grâce au contact du mental du Tibétain, deperspectives immenses sur des vérités spirituelles, qu'elle n'aurait absolumentpas pu atteindre autrement, et qui étaient souvent d'une qualité impossible àexprimer. Cette expérience était à la base de son assertion, souvent réitérée
 
 mais peu comprise, que tous les enseignements qu'elle aidait à dispenser,n'étaient que l'ABC de la connaissance ésotérique, et que dans l'avenir, elleabandonnerait volontiers toute affirmation du présent enseignement, si elledécouvrait un enseignement ésotérique meilleur et plus profond. Si clair et siprofond que soit l'enseignement contenu dans les livres publiés sous
 
son nom,les vérités imparties sont si partielles et sujettes à tant de révélations etd'expansions ultérieures, que si on garde ce fait à la mémoire il fournira uneprotection supplémentaire et bien nécessaire
 
, contre la tendance constante dumental concret au sectarisme.Dès le début de cette collaboration et après mûre réflexion, il fut décidéentre le Tibétain (D.K.) et A.A.B. qu'elle devait, en tant que disciple actif sur leplan physique, porter autant que possible, la responsabilité Karmique sur leplan physique, et que l'enseignement devait être présenté au public sous sasignature.
 
Ceci impliquait le fardeau d'être placée à la tête du mouvementésotérique, et provoqua des attaques et des condamnations de la part depersonnes et d'organisations dont les positions étaient plus autoritaires et plusmarquées par l'âge des Poissons.Aujourd'hui, la position de principe de l'enseignement ésotérique devant lepublic est libérée de toutes les limitations et sottises,
 
que représentaient lemystère, l'illusion, la prétention et son caractère purement théorique, grâce àl'attitude adoptée par le Tibétain et par A.A.B. Leur prise de position contrel'assertion dogmatique a aidé à introduire une nouvelle ère de libertéintellectuelle pour les étudiants de la Sagesse Immémoriale dont la révélations'épanouit progressivement.
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 La méthode ancienne pour parvenir à la vérité, qui consistait à accepter lesaffirmations d'autorités nouvelles, et à les comparer aux doctrinesprécédemment établies, bien qu'ayant sa valeur pour le développement del'intellect, est progressivement transcendée. A sa place apparaît, à la fois dansle domaine religieux et philosophique, une possibilité nouvelle d'attitude plusscientifique.
 
De plus en plus, l'enseignement spirituel sera accepté comme unehypothèse devant être vérifiée, non par la scolastique, la référence historiqueou l'autorité, mais par ses résultats ou effets dans la vie de tous les jours, et parson utilité pratique dans la solution des problèmes de l'humanité.Jusqu'ici, l'enseignement ésotérique supérieur était presque toujours obtenupar l'acceptation de l'autorité de l'instructeur,
 
divers degrés d'obéissancepersonnelle à cet instructeur, et des vœux de secret. A mesure que progresserala dispensation de l'Age du Verseau, ces limitations disparaîtront. La relationpersonnelle de disciple à Maître demeure, mais l'entraînement des disciples enformation de groupe a déjà été tentée. Le récit d'une telle expérience. et une
 
  
tentative qui fut faite d'utiliser les méthodes de l'ère nouvelle, sont mis à ladisposition du public dans le livre intitulé
 L'Etat de disciple dans le Nouvel Age
, où l'on trouve les instructions personnelles données directement par leTibétain à un groupe choisi.Dans
Traité sur le Feu Cosmique
le Tibétain nous donne ce que H.P.Blavatsky avait prophétisé, à savoir, la clé psychologique
de la CréationCosmique. H.P.B. avait déclaré, qu'au 20
ème
siècle, un disciple donnerait la clépsychologique de Son ouvrage monumental. La
 Doctrine Secrète
, ouvrageauquel le Tibétain avait travaillé avec elle : Alice A. Bailey a œuvré en pleineconnaissance
de sa propre tâche, dans la succession de ces travaux.Tunbridge WellS DECEMBRE 1950 FOSTER BAILEZ
 
 
 

 
 
 
 
 
encore trop égoïste pour qu'on lui confie ces forces potentielles. L'hommedécouvre déjà, et assez rapidement, les connaissances nécessaires, grâce autravail compétent des savants. On verra, que dans ce livre, l'accent est missur les forces qui sont à la base de la manifestation objective d'un Logossolaire et de l'homme, et c'est seulement dans la première section, que desindications seront données, sur la nature des énergies qui appartiennentstrictement au plan physique.Troisièmement, de décrire le développement cohérent de tout ce qui setrouve dans un système solaire ; de démontrer que tout ce qui existeévolue, (depuis les formes de vies inférieures situées au point deconcrétion le plus dense, jusqu'à la manifestation la plus élevée et la plusténue) et que toutes les formes ne sont autre chose que l'expression d'uneExistence divine prodigieuse. Cette expression a son origine dans la fusionde deux aspects divins sous l'influence d'un troisième, et produit lamanifestation de ce que nous appelons une forme, la lançant dans soncycle évolutif, dans le temps et
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l'espace. C'est ainsi que la formeest amenée au point où elle devient un moyen adéquat de manifestation,pour cette nature que nous appelons Dieu.Quatrièmement, de donner des renseignements pratiques sur les pointsfocaux d'énergie, situés dans le corps éthérique du Logos solaire, le
macrocosme
, et dans celui de l'homme, le
microcosme
. A mesure que seracompris le substratum éthérique, qui est la vraie substance sous-jacente àtoute forme tangible, de grandes révolutions se produiront dans le domainede la science, de la médecine et de la chimie. L'étude de la médecine, parexemple, sera abordée, à l'avenir, sous un angle nouveau, et la pratiquemédicale reposera sur la compréhension des lois de la radiation, descourants magnétiques, et des centres de force situés dans le corps deshommes, ainsi que de leurs relations avec les centres de force et lescourants du système solaire.Cinquièmement, de donner quelques éléments d'information, encore jamais communiqués exotériquement, sur ces myriades de vies sensiblesqui constituent l'essence du monde objectif ; d'indiquer la nature de cesHiérarchies d'Existences, qui tirent de leur propre substance, tout ce qui estvisible et connu, qui sont elles-mêmes le Feu, la cause de la chaleur, de lavie et du mouvement dans l'Univers. De cette façon, l'action du Feu surl'Eau, de la Chaleur dans la Matière, action microcosmique oumacrocosmique, sera abordée, et quelques lumières sera jetée sur la Loi deCause à Effet (Loi de Karma) et sa signification dans le système solaire.Pour nous résumer, l'enseignement de ce livre devrait conduire à une
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
expansion de conscience, et permettre à la science et à la religion, dereconnaître, comme base adéquate de travail, cette interprétation des processusde la nature qui a été formulée par les Grands Esprits de tous les temps. Ildevrait susciter une réaction en faveur du système philosophique qui lie l'Espritet la Matière, et démontre l'unité essentielle de l'idée scientifique et religieuse.Il existe actuellement un certain divorce entre les deux, et nous commençonsseulement à tâtonner intellectuellement, pour sortir de l'abîme del'interprétation matérialiste. Il ne faut pas oublier cependant. que selon la Loid'Action et de Réaction, cette longue période de pensée matérialiste a éténécessaire à l'humanité, car le mysticisme du Moyen Age avait été
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 trop loin dans l'autre sens. Nous tendons maintenant vers un point de vue pluséquilibré, et espérons que ce traité fera partie du processus de recherche del'équilibre.En étudiant ce Traité nous vous demandons de garder certaines choses,présentes à l'esprit :a. Les sujets que nous traitons concernent l'essence de ce qui est objectif,le côté subjectif de la manifestation, et l'étude de la force et del'énergie. Il est pratiquement impossible de réduire de tels concepts àdes formules concrètes, ou de les exprimer de manière telle, qu'ilspuissent être compris aisément par l'homme moyen.b. Qu'en utilisant les mots, expressions et termes de la langue moderne,nous limitons et rapetissons forcément notre sujet tout entier, etperdons beaucoup de sa vérité.c. Ce qui se trouve dans ce traité est offert, non dans un espritdogmatique, mais simplement comme une contribution à la masse dela pensée consacrée à l'origine du monde, et aux connaissances déjàaccumulées sur la nature de l'homme. Le mieux que l'homme puissefaire pour résoudre le problème mondial prend forcément un aspectdouble, et se manifestera par une vie de service actif, afin d'améliorerles conditions environnantes, et par la formulation de quelque schémacosmique, qui rendra compte, dans toute la mesure du possible, desconditions telles qu'on les voit, et telles qu'elles existent. En discutant.comme le font les hommes actuellement, sur les bases de ce qui estconnu et démontré, sans tenir compte des causes profondes, que l'onpeut présumer être à l'origine du vu et du connu, les solutions n'ont jusqu'ici pas atteint leur objectif et ne l'atteindront pas.d. Toutes les tentatives pour formuler par des mots, ce qui doit être sentiet
vécu
pour être vraiment compris, sont nécessairement trèsimparfaites. Tout ce qui peut être dit ne correspond après tout, qu'à un
 
 
 
 
exposé partiel de la grande vérité voilée, et doit être offert au lecteur età l'étudiant comme une simple hypothèse de travail, et une propositiond'explication.Pour l'étudiant à l'esprit ouvert, et pour la personne qui se souvient, que lavérité est révélée progressivement, il apparaîtra, que l'expression la pluscomplète possible de la vérité, à un moment donné, sera considérée plus tardcomme un fragment d'un tout, et
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plus tard encore, comme une simplepartie d'un fait, donc comme une distorsion du
réel
.Ce traité est publié dans l'espoir qu'il sera utile à toute personne à l'espritlarge, cherchant la vérité, et précieux pour tous ceux qui vont à la découvertede la Source subjective, de ce qui est tangible et objectif. Son but est de fournirun plan logique de l'évolution systémique, et d'indiquer à l'homme le rôle qu'ildoit jouer en tant qu'unité atomique de ce Grand Tout organique. C'est enrelation avec le mouvement de la roue de l'évolution, que ce fragment de la
 Doctrine Secrète
est donné au monde, sans prétentions quant à sa source, soninfaillibilité ou l'exactitude des détails.Aucun livre ne gagne à être dogmatique, ou à déclarer que sa sourced'inspiration fait autorité. Il doit réussir ou échouer uniquement d'après sesqualités intrinsèques, d'après la valeur de ses suggestions, et sa capacité àdévelopper la vie spirituelle et la compréhension intellectuelle du lecteur. Si cetraité contient quelque vérité ou réalité, inévitablement il accomplira samission, apportera son message, et atteindra le cœur et l'intellect de ceux quicherchent, où qu'ils soient S'il est sans valeur, et n'a pas de fondement dans lesfaits alors il disparaîtra et mourra, et c'est très bien ainsi. Tout ce que l'ondemande à l'étudiant de ce traité, c'est qu'il l'aborde avec sympathie, avec ledésir d'examiner les points de vue exprimés, et cette honnêteté et sincérité depensée qui aidera à développer l'intuition, le diagnostic spirituel, et avec undiscernement conduisant à rejeter le faux et à apprécier le vrai.Les paroles du Bouddha ont leur place ici, et fournissent une bonneconclusion à ces remarques préliminaires.LE SEIGNEUR BOUDDHA A DIT :qu'il ne faut pas croire un

 

LE SEIGNEUR BOUDDHA A DIT :qu'il ne faut pas croire une chose simplement parce qu'onl'entend dire ; ni croire aux traditions car elles nous ont ététransmises depuis l'antiquité ; ni croire aux rumeurs en tantque telles ; ni aux écrits des sages, parce que les sages les ontécrits ; ni aux imaginations inspirées, pensons-nous par unDéva (inspiration supposée spirituelle) ; ni croire aux
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
conclusions tirées de quelque supposition faite par nous auhasard ; ni croire une chose parce
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qu'elle sembledevoir être vraie par analogie ; ni croire sur la simple autoritéde nos instructeurs et maîtres. Mais nous devons croire lachose écrite ou parlée, ou la doctrine, si elle est corroboréepar notre propre raison et notre propre conscience. "C'estpour cela", dit-il en concluant, "que je vous ai appris à ne pascroire une chose simplement parce que vous l'avez entendudire ; mais quand vous croyez avec votre conscience, alorsagissez en conséquence et abondamment."
 Doctrine Secrète,
III, 401.Cette attitude, puisse-t-elle être celle de tous les lecteurs de ce
Traité sur le feu Cosmique
.ALICE A. BAILEYNote – Dans toutes les notes de ce traité
 La Doctrine Secrète
, de H.P.Blavatsky est désignée par les initiales D.S. Les références chiffréescorrespondent aux nombres encartés dans la 6
ème
Edition de
 La DoctrineSecrète
.
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 LE FEU"Que dit l'enseignement au sujet du
Feu
?""Le Feu est la réflexion la plus parfaite et la plus pure, au cielet sur la terre, de la Flamme Une. C'est la vie et la mort,l'origine et la fin de toute chose matérielle. C'est la Substancedivine."
 Doctrine Secrète,
I, 146."Notre Terre et l'homme sont les produits des
Trois Feux
."
 Doctrine Secrète,
IV, 258."Le Feu et la flamme détruisent le corps d'un Arhat ; leuressence le rend immortel."
 Doctrine Secrète,
I, 35.LES TROIS FEUX
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
I.
 Le Feu interne ou Feu par friction
."Il y a dans chaque atome, la chaleur interne et la chaleurexterne, le souffle du Père (Esprit) et le souffle (ou chaleur)de la Mère (matière)."
 Doctrine Secrète,
I, 112.II.
 Le Feu du Mental ou Feu solaire
."Le Feu de la connaissance brûle toute action sur le plan del'illusion ; en conséquence, ceux qui l'ont acquis, et sontémancipés, sont appelés des 'Feux'."
 Doctrine Secrète,
I, 114.III.
 Le Feu de l'Esprit ou feu électrique
."Lève la tête, ô Lanoo ; vois-tu une seule, ou d'innombrableslumières au-dessus de toi, brillant dans le ciel sombre de lanuit ?""Je sens une seule Flamme, ô Gurudéva ;"Je vois d'innombrables étincelles non détachées qui brillenten elle."
 Doctrine Secrète,
I, 145.
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TABLE DES MATIERES